TARAWERA by UTMB 2024
leçon d’humilité
L’apprentissage par la douleur, une bonne école ? Je ne sais pas mais c’est ce que je fais avec la course à pied. Chaque première expérience est un désastre. Pour mon premier 160km sur la Tarawera, ça n’a pas manqué.
Temps de lecture estimé : 12 minutes.
La vidéo de ma course est disponible sur mon compte Instagram.
La Tarawera by UTMB, c’est quoi ?
Tarawera, c’est le nom d’un volcan et d’un lac tous deux situés dans l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande.
Une course de trail est organisé sur ces terres depuis maintenant 15 ans et l’évènement fait partie des plus grosses courses de trail de Nouvelle-Zélande. C’est également la seule course qui porte le label UTMB. Elle permet de cumuler des points permettant de tenter sa chance au tirage au sort dans le but de participer à l’Ultra Trail du Mont Blanc en Europe. Je parle dans cet article de mon projet de participer à l’UTMB dans un futur le plus proche possible.
L’idée de participer à cette course est apparue à mon arrivée en Nouvelle-Zélande. La course a lieu mi-février dans les alentours de la ville de Rotorua et regroupe 4500 participants répartis sur 4 courses différentes : 20km, 50km, 100km et 160km.
Contexte
Début décembre 2023, deux mois et demi avant la Tarawera, mon ami Alex et moi nous lançons un défi : traverser la Nouvelle-Zélande à pied en 60 jours. Le timing est parfait car cela nous laisserait 2 semaines pour nous reposer un peu, recourir tranquillement et remonter depuis la pointe sud du pays jusqu’à Rotorua.
Sur le papier, cela fonctionne parfaitement et l’entraînement en randonnée peut nous permettre de performer sur la course. Cette randonnée est un bon moyen d’allier aventure humaine, découverte du pays et entrainement sportif.
Le 2 février 2024, Alex et moi achevons notre randonnée après énormément de marche, un peu de course à pied et quelques trajets en stop. Mes genoux sont un peu fatigués et ma tête aussi mais l’entrainement est terminé. Maintenant, il n’y a plus qu’à récupérer le plus possible avant la course.
L’objectif
Je suis joueur, ambitieux et confiant quand il s’agit de sport. Fort d’un bon résultat sur le 100km de Taupo en Octobre 2023, je vise haut une nouvelle fois. Sur 93km à la montre, j’avais réussi à maintenir une allure moyenne de 6’24 min/km pour terminer en 9h54. En considérant que la rando m’a fait progresser, je vise une allure similaire sur 165km. Pour finir en 18h, il faut courir à 6’37 min/km en moyenne. Cela fait un très bel objectif. De plus, ça pourrait me faire approcher le top 10 au classement général.
Avec l’expérience, je sais que je n’atteins jamais mon objectif principal, mais viser haut me permet d’atteindre un très bon résultat quand même. Comme à chaque fois, je prends la peine de dire mon objectif à qui veut l’entendre pour ne pas me dégonfler quand les difficultés arrivent, au risque de passer pour un gros nul. Normalement, l’égo fait faire de belles choses.
Le bilan de la prépa
Durant la randonnée, Alex et moi avons réalisé un très gros volume. Pour rappeler les faits :
- 60 jours : 51 de marche et 9 jours off
- 1870 km parcourus pour 61 000m de dénivelé en 340h de déplacement
- D’après les données de ma montre Garmin, c’est 6h40 d’effort par jour de déplacement (51), sans les pauses.
- C’est 36,7 km par jour à 5,5 km/h.
Tu prends ton contrat de 35h au bureau et tu le remplaces par de la marche rapide et voilà l’entraînement.
Je suis fatigué mais tout de même très confiant sur notre entrainement. Je sais que nous avons fait suffisamment de volume pour terminer la course. En revanche, je ne sais pas quelle vitesse je suis capable de tenir. Le problème de la marche rapide, c’est que ce n’est pas de la course. Est-ce que le corps va tenir ?
2 semaines de transition
Pour la semaine précédent la course, je tente de reprendre doucement les footings, d’abord à plat dans Christchurch puis avec un peu de dénivelé à Wellington. Les sensations sont moyennes, mais je crois en les bienfaits de la randonnée.
Les quelques jours précédents la course, nous nous retrouvons avec Baptiste (à gauche) et Alex à Rotorua. Ils ont réussi à se faire embaucher pour installer le village de l’événement, ça fait une belle anecdote de voyage ça ! Nous en profitons pour faire quelques footings sur le tracé de l’arrivée. On se dit : « quand on arrivera ici, on aura tout gagné ! ».
La veille du départ, on immortalise notre dernier plus beau sourire entre Français. Demain, ça sera une autre affaire.
Jour de course
Le départ est donné à 4h du matin. Dès les premiers kilomètres, je me jure de faire ma course sans me soucier des autres. On a tendance à partir trop vite en se laissant entraîner par l’engouement général. Pour cet événement, je me suis fait un plan de course précis découpé en 14 sections, basé sur les 13 points de ravitaillement.
Durant la randonnée du Te Araroa, nous avons développé une rivalité positive avec Alex. Nous n’avons pas arrêté de nous titiller par rapport à cette course. Par exemple, Alex m’a annoncé : « Je te mettrai une petite tape dans le dos en te dépassant et je te dirais : Allez mon grand, ça va aller ». Du coup, l’objectif secondaire du jour c’est de garder Alex derrière pendant toute la course. Prévoyant, lui aussi, il part vers le milieu de peloton, plus lentement que moi.
En arrivant aux premières petites côtes, je ne prends aucun risque et je les monte en marchant. Je ne veux faire aucun mouvement inutile pour économiser au maximum mon énergie. Cela peut paraître dérisoire mais sur un effort d’environ 20h, chaque geste compte.
Ambitions à revoir
Au bout de 30km, à l’apparition des premières douleurs à l’aine, je commence à me dire l’objectif ne va être réalisable. Cette douleur, je la traine depuis plusieurs mois déjà. Elle n’est pas présente quand je marche mais apparait à chaque fois que je cours trop vite ou trop longtemps. De ce fait, je réduis légèrement mon allure mais continue à courir le plus possible.
Niveau alimentation, je consomme un gel ou une barre de céréales toutes les 35 minutes de manière robotique. De même pour l’hydratation, je me force à boire par petites gorgées toutes les 10 minutes, essentiellement des électrolytes. Hé oui, c’est l’été en février en Nouvelle-Zélande et la journée s’annonce chaude.
Anecdote
Au bout de plusieurs kilomètres à courir côte à côte, une dame engage la discussion avec moi : « T’as combien de kilomètres à la montre ? – 32km – Ah oui, moi aussi ! – Le ravitaillement aurait du être il y a 3 km non ? ». Carol, 45 ans, est Néo-Zélandaise et a déjà terminé cette course l’an passé. Forte de son expérience, elle me dit « Si je peux te donner un seul conseil, continue de manger tout le long. »
À la peine
Tranquillement, je continue mon avancée. Mine de rien, j’ai dépassé les 50km et je réalise que je n’ai pas parlé beaucoup depuis le départ, à part avec Carol. Je commence à trouver le temps long et heureusement, une dame très bavarde qui commence aussi à trouver le temps long entame une discussion. Nous sortons de la forêt pour attaquer une portion de route bitumée sans un brin d’ombre. Très vite, on se jure de parcourir toute la section jusqu’au prochain ravitaillement ensemble, soit 10km.
Anecdote
Shannon aka. Shan Shan a également 45 ans et c’est un personnage haut en couleur : elle est en train d’essayer de battre le record du monde du plus grand nombre d’ultras consécutifs. En gros, ça consiste à parcourir plus de 50km à pied tous les jours pendant… 200 jours. Ce jour là, elle en est à 48 jours consécutifs !
Shannon est tellement une malade qu’elle prend la peine de participer à des courses pendant son projet. Elle m’explique qu’elle est avocate et qu’elle travaille environ 6h par jour. Encore plus bluffant de savoir qu’elle travaille. Très fière, et à juste titre tout de même, elle prend la peine de dire à tous les spectateurs et bénévoles le projet qu’elle est en train d’accomplir. Je lui pose un milliard de question sur la logistique, le physique, l’entraînement, le sponsoring (inexistant)…
En discutant, le temps passe à une vitesse folle et nous voilà déjà arrivés au ravitaillement. Je suis généralement très rapide sur les ravitaillements mais je sens que cette journée va être un supplice pour moi. De ce fait, je ne cours plus après le chrono et prends la peine de récupérer. Shannon a des ambitions et repart très vite. Je ne la reverrai que dans 40km, et elle aura 10km d’avance sur moi.
En quittant le ravitaillement, je rencontre Guillaume, au voyageur français. Il tombe à pic lui aussi, car la section de route n’est pas terminée et j’ai besoin de compagnie pour… survivre. Au bout de 75km et 8h22 de course, Guillaume et moi arrivons au bateau qui doit nous permettre de traverser un lac de 1,5km de long. Un repos qui fait le plus grand bien, alors que nous ne sommes pas encore à la mi-course.
Le dernier objectif
Après 5 minutes de traversée, nous arrivons au ravitaillement. Alors que je remplis mes gourdes, j’entends : « Regarde dans le rétro Nono ! ». Aïe, c’est le jeune Alex qui m’a déjà rattrapé ! Jamais de la vie je n’aurais cru le voir si tôt dans la course ! Le bougre est tout sourire derrière sa moustache impeccable.
Pendant un ou deux kilomètres, je fais de mon mieux pour rester avec lui mais les jambes et le moral n’ont plus envie d’essayer. Au bout de 81km en exactement 9h32, je me fais décrocher et Alex part devant. Je fais l’état des lieux et me rends compte qu’il me reste la même distance à parcourir. Il va me falloir 12, 13, 14, 15, 16, 17h pour terminer ?! J’ai du mal à estimer mais je sais déjà que ça va être douloureux.
J’ai échoué sur l’objectif initial de 18h, le top 10 est également inaccessible, Alex est maintenant devant, il ne me reste qu’un ultime objectif : finir !
Anecdote
L’après-midi, la chaleur ne fait pas de cadeau. À 1,5km du 7ème ravitaillement, je tombe sur un coureur en insolation/déshydratation. Le gars est debout sous un arbre, il n’arrive plus à avancer et a même du mal à s’exprimer. Je lui propose de venir avec moi tranquillement jusqu’au ravito à 15 minutes de marche. Je n’ai que ça à lui offrir, mes flasques sont vides. Il a presque 100km dans les pattes. Je remarque que je ne suis pas le seul à être en difficulté.
Pour info, le corps d’un homme de 70kg contient 45kg d’eau. Quand on perd 5% soit 3,5kg de son poids, on se sent déjà faible. Quand on s’approche de 10% soit 7kg, c’est la grande PLS. Sur la totalité de la course, j’ai bu environ 20L de liquide (eau et électrolytes). À ce moment de la course et en pleine après midi, le pauvre gars devait être à -5%. Ça ne pardonne pas.
Lutte contre le sommeil
Vers 19h, j’ai commencé à ressentir une grosse fatigue. Je suppose que le fait d’avoir dormi 2h la nuit précédente avec un réveil à 2h du matin n’a pas aidé. Je me mets en tête de faire une sieste au ravitaillement du kilomètre 118. 20 minutes avant, je croise Vincent puis Alex qui sortent justement du ravitaillement. Le fait de les voir et de discuter me dynamise. Ils sont fatigués mais maintiennent un très bon rythme ! J’aimerais pouvoir faire pareil.
En arrivant à la pause, je ne suis plus du tout fatigué. Pourtant, je suis convaincu de gagner du temps si j’arrive à faire une sieste de 20 minutes. Pour me mettre dans de bonnes conditions, je prends la peine de me rincer le corps avec mes gourdes pour éliminer le sel et éviter les irritations cutanés. Je me change entièrement, m’allonge dans la pelouse et règle une alarme dans 30 minutes. Le temps passe mais j’ai énormément mal aux pieds. Je n’ose pas retirer mes baskets de peur de ne plus pouvoir les remettre après.
Grossière erreur, je n’arrive pas à me calmer et les pensées fusent dans mon esprit. Au bout de 20 minutes, je reprogrammé une alarme dans 30 minutes. Je veux vraiment réussir à faire une sieste. Rien n’y fait. La douleur s’estompe mais les pensées restent. 1h après être arrivé au ravitaillement, je me décide à repartir sans avoir dormi. Il fait maintenant complètement nuit, une autre partie de la course débute.
The Walking Dead
En partant, je me rappelle que je n’ai rien mangé de salé de la journée. J’ai consommé du sel avec la boisson isotonique mais peut-être pas suffisamment. Je mange plusieurs poignées de noix de cajou à la hâte. Mauvaise idée, car le départ est une grosse côte. Plus longue que ce que j’avais en tête. En arrivant en haut, je suis pris d’une violente envie de régurgiter. Je fais de mon mieux pour respirer et me calmer mais rien n’y fait, les noix de cajou ne passent pas.
Au 123ème kilomètre, après 18h de course, je vomis deux fois. Il n’est que 22h, je sais déjà que la nuit va être très très longue. Mon niveau d’énergie est au plus bas, ma fatigue est au max et vomir ne va rien arranger. Pourtant, je reste convaincu que le corps est plein de ressources et je sais que j’irai au bout de cette course. Je suis venu pour ressentir des émotions, je ne suis pas déçu.
Le sentier sur lequel je suis est un aller-retour, je croise donc toutes les personnes qui sont derrière moi. Certains sont dans un sale état. J’ai même un peu de peine pour ceux qui sont 30km derrière. Sans vouloir être arrogant mais simplement factuel : si personnellement je suis un zombie à ce moment de la course, étant jeune et bien entraîné, alors dans quel état se trouvent les gens de 60 ans ? Je me dis qu’ils ont énormément de mérite et cela m’émeut quelque peu.
Quand la musique est bonne
Pendant près de 2h, j’essaie de reposer mon estomac pour ne pas revomir. Je bois régulièrement mais j’évite de manger trop. En plus, après 20h à manger des barres de céréales et de gels sucrés, toute cette nourriture me dégoûte. Je lutte contre la fatigue et l’ennui. Je n’ai pas encore utilisé la musique comme remède mais le moment est venu : je n’en peux plus.
Armé de mes albums téléchargés sur Spotify, je lance le nouvel album de Kanye West aka. Ye : « Vultures 1 ». C’est mon album préféré du moment et je suis un peu en trans en l’écoutant. Mon moral remonte au fur et à mesure que les musiques défilent. Atteignant le ravitaillement tant attendu, je fais un gros câlin à une bénévole et je mange un peu solide : de la pizza et quelques chips. Ce câlin me redonne du baume au cœur et la fatigue s’atténue. En repartant au bout de 5 minutes, je suis comme ressuscité.
Pour surfer sur cette énergie, je change d’album et lance « Maison » de Salut C’est Cool. Je me remets à trottiner. C’est fascinant à quel point l’esprit contrôle le corps. En l’espace de 30 minutes, je suis passé de l’enfer au paradis. Pas à pas, je me rapproche de la ligne d’arrivée. Je continue de faire des projections chronométriques : « si je marche, c’est 10 minutes par kilomètre. En alternant course-marche, je peux faire descendre à 8 minutes par km. Est-ce que je peux viser une arrivée en moins de 25h ? 26 peut-être ? Allez Nono, t’es grand ». Cette réflexion est perpétuelle. Je suis dans l’instant, je n’ai qu’une idée en tête : je dois franchir la ligne.
Voyage au bout de la nuit
À 30 km de l’arrivée, je commence à ressentir une douleur qui s’intensifie à l’extérieur de mon pied gauche. Je retire ma chaussure, rien. Je pense d’abord à un coup mais je n’ai pas souvenir d’avoir heurté une pierre ou une racine. Jamais je n’ai ressenti cette douleur de ma vie mais je n’ai jamais fait un effort comme celui ci de ma vie non plus. À partir de là, courir même lentement devient impossible. Je suis contraint de marcher jusqu’à la fin. 30km, à mon allure, c’est 6h de marche. Dans une journée banale du quotidien, c’est énorme. Sur une course de 165km, ce n’est plus grand chose. À 15km de l’arrivée, je commence à boiter sérieusement. Il ne manquait plus que ça.
Juste avant le 13ème et dernier ravitaillement se trouve la toute dernière montée de la course. Je repense à nos journées de dénivelé avec Alex sur le Te Araroa. Cette petite bosse, ce n’est rien comparé aux sommets gravis dans l’île du Sud. C’est réellement la dernière difficulté de la nuit. Ces pensées me donnent le sourire. En arrivant au ravito, je suis de très bonne humeur. Comme toujours, peu importe l’endroit et l’heure, les bénévoles sont au petit soin. Je leur demande depuis quand ils sont là, un monsieur Maori me répond « depuis 18h de l’après midi ! ». Il est 6h du matin, et ce monsieur de 50 ans qui ne fait même pas de course à pied vient de passer sa soirée et sa nuit debout à distribuer de l’eau à des inconnus bénévolement.
Avec mon niveau d’épuisement, je repars en pleurant comme une madeleine. Je ne me cache même pas car c’est réellement pour vivre des émotions fortes que je pratique des sports d’endurance. Je traverse la fin de la forêt de séquoias avec des grosses larmes chaudes sur les joues en écoutant « Prières Païennes » de Céline Dion. Quelle scène !
Délivrance
J’entre dans la ville de Rotorua en même temps que le soleil. Le jour se lève à l’horizon et, malgré mon énorme déception chronométrique, je suis heureux de pouvoir contempler ce lever. J’aurais été frustré d’arriver 1h plus tôt, en pleine nuit, sur une ligne d’arrivée déserte. Alors que j’approche du village d’arrivée, je fais le bilan : au bout de 4h de course, j’ai commencé à ressentir des douleurs assez importantes à l’aine. Au fil de la journée et grâce à la marche, ces douleurs ont disparues, remplacées par d’autres. J’ai souffert de la chaleur, de la fatigue, de la déshydratation, de l’ennui, et me voilà au bout de presque 27h.
Pour un premier 165 km, le résultat n’est pas incroyable mais ce n’est si mal non plus. L’important est là : je vais passer la ligne. J’entends maintenant la voix du speaker dans le micro. Je me prépare à la photo finish en rangeant ma lampe frontale et en ajustant mon bonnet. J’ouvre ma veste pour laisser apparaître le dossard. Je me frotte les yeux, retire maladroitement la poussière de mes mollets et me voilà prêt à en finir. Sur la ligne d’arrivée, Alex est là, le sourire aux lèvres et la moustache qui frétille. C’est normal, ça fait 5h qu’il a franchi la ligne ! Comme toujours, il m’encourage et on se tape dans la main. QUELLE PUTAIN D’AVENTURE !
Au bout de 26h40, je franchis enfin la ligne d’arrivée et me voici finisher du TARAWERA MILER 2024 by UTMB.
Bilan
Plusieurs semaines après la course, je peux maintenant faire un bilan. Au milieu de la nuit, en luttant contre la fatigue au km 130, je me suis juré de ne pas me réinscrire à une course similaire avant de vraiment avoir le niveau pour performer. Je n’ai pas changé d’avis depuis. J’ai énormément lutté pendant la nuit pour continuer à avancer et j’ai eu l’impression de me battre psychologiquement.
Évidemment, je veux prendre ma revanche. Je veux participer à un 100 miles et le terminer avec la sensation d’avoir maitrisé la course. J’ai vécu cette euphorie sur le marathon de Valence. À moindre mesure, j’ai eu l’impression de maîtriser le 100 km (93 km) à Taupo en Nouvelle-Zélande. Cette fois-ci, je me suis fait maîtriser par la course.
Ce qui n’a pas fonctionné :
Félicitations à tous les participants et surtout aux copains. À bientôt pour de nouvelles aventures. Je termine sur cette phrase : la douleur de l’échec est plus intense que la douleur de l’effort.
Si tu as des questions ou des remarques, n’hésite pas à laisser un commentaire !