DEFI SPORTIF
Origine
A l’âge de 7 ans, je découvre le sport le plus cool du monde : le basket-ball. Je veux être agile comme Allen Iverson, sauter aussi haut que Vince Carter et faire les passes de Magic Johnson. Le temps passe et je me rends compte que je ne suis qu’un petit gars parmi tant d’autres. A 16 ans, ayant enterré mes rêves de NBA, je décide de me tourner vers un sport individuel où je pourrai me battre contre moi-même : la course à pied.
Ce sport est très accessible, demande peu de matériel et peut se pratiquer partout. Très vite, mon objectif devient de courir un Marathon. La distance est mythique, il faut se dépasser pour y arriver, peu de gens y parviennent. Je ne veux pas en faire un rêve, mais bien un objectif à court-terme.
Premiers défis
Pour pouvoir s’inscrire au Marathon de Paris, il faut fêter ses 20 ans dans l’année de la course. Voilà, mon premier marathon sera donc Paris 2015. En guise de préparation, je participe au semi-marathon de Paris 2014.
C’est le premier dossard de toute ma vie, en dehors du cross de l’école. Je n’ai pas de licence d’athlétisme, pas de coach. Je veux apprendre et réussir seul, j’ai un égo et je suis têtu (erreur n°1). Au final, je termine ce premier Semi en 1h41 et je découvre l’ambiance des courses par la même occasion : c’est un régal, le public est présent et les gens crient ton nom sans même te connaitre juste parce qu’il est écrit sur le dossard !
Cette expérience réussie me conforte dans mon idée de faire le marathon complet l’année suivante. En augmentant le volume trop rapidement (erreur n°2), je me blesse au genou 4 mois avant le marathon. Je gère mal mon syndrome de l’essuie glace et me présente au marathon sans entrainement et avec une genouillère : 4h48 dont 2h de souffrance. Logiquement, je ne suis pas satisfait du résultat mais j’ai réussi mon défi. J’adore l’endurance et j’adore me surpasser. Ce n’est que le début.
Triathlon
Il me faut un nouveau défi, ça sera sur du triathlon. Je rêve de réaliser un triathlon distance IRONMAN : 3800m de natation, puis 180km à vélo et enfin 42,195km de course à pied.
Je ne sais pas nager, mais je ne connais rien qui ne s’apprend pas. Le premier objectif sera le demi-IRONMAN du Luxembourg (ou IRONMAN 70.3 pour 70.3 miles au total). Ainsi, toujours sans coach et sans licence, j’apprends à nager, rouler et courir. Je regarde des vidéos de coaching en boucle, en particulier de natation.
Le 17 juin 2018, je me présente au Luxembourg avec une technique de nage approximative, le vélo d’un ami et beaucoup de motivation. Encore une fois, j’apprends dans la douleur qu’on ne s’improvise pas triathlète : 5h45 qui se terminent par une course à pied compliquée, mais le défi est relevé. L’année suivante, je prends part à l’IRONMAN 70.3 d’Aix-en-Provence. Chrono final : 5h45, décidément !
Toujours plus loin
Vous savez ce que ça fait de faire plus de 6h de sport de suite ? Moi non plus à cette époque. Gourmand et motivé par un ami, je m’inscris à la SaintéLyon 2018 (spoiler : erreur n°3) : une course de trail de 80km qui relie Saint-Etienne à Lyon, de nuit et en plein hiver.
Evidemment, je n’ai pas l’entrainement ni l’expérience nécessaire pour courir 80km. Sauf que si c’est trop facile, ce n’est plus un défi du coup ? Pendant 3 mois, je cours autant que mon corps peut encaisser, de nuit, dans la forêt. Sur la ligne de départ, je me sens prêt et j’ai fait tout ce que j’ai pu en seulement 3 mois (toujours sans coach puisque je suis un idiot mais ça vous l’avez tous compris maintenant). A l’arrivée, on sera loin des 6h d’effort ou même des 10h. Il me faudra 14h30 dont 10h de marche, congelé et dans la boue, pour atteindre Lyon. Comme toujours, je suis fier d’avoir tenu bon mais je suis déçu de la performance.
Après cette expérience, je me jure de ne plus retourner sur une course en étant sous-entrainé. Je veux devenir plus compétitif. C’est pourquoi, au lieu de tenter l’IRONMAN complet comme j’avais prévu, je décide de participer à un 2nd demi-IRONMAN puis de réduire la distance des courses. Je prends part à quelques 10 km à pied et je me mets en tête de prendre ma revanche sur le marathon. Cela me mènera au Marathon de Reims 2019 en 3h00 puis au Marathon de Valencia 2022.
Philosophie
Je n’aspire pas à devenir un athlète Elite. On tombe toujours sur plus fort que soi. J’aime simplement me dépasser, découvrir de nouvelles sensations et me surpasser. Mon idée en racontant ces défis sportifs, c’est de prouver qu’aucun défi n’est trop grand. Il faut juste se le mettre en tête et se préparer en conséquence : peu importe qu’il s’agisse de courir 10 km sans s’arrêter ou de gravir l’Everest.