VIVRE AVEC
UN SAC À DOS
retour d’expérience
Voilà maintenant 6 mois que j’ai quitté ma Belle Picardie natale pour aller me balader dans l’hémisphère sud. Six mois de vie avec un tout petit sac à dos, ça mérite bien un retour d’expérience.
Temps de lecture estimé : 7 minutes.
Pour ce long voyage de 18 mois, j’ai emporté avec moi MON strict minimum. Au départ, le tout tenait dans un bagage cabine de 40L. C’est l’heure du bilan : qu’est-ce que ça fait de vivre avec si peu de choses ?
Contexte
Le 1er Février 2023, je décolle vers l’Asie du Sud Est avec pour projet de visiter la région entre 4 et 6 mois avant de me rendre en Nouvelle-Zélande pour 1 an.
Avec l’expérience, j’ai appris qu’on n’utilisait jamais le contenu complet de son bagage. Cette fois-ci, j’ai décidé d’expérimenter le fait de voyager avec un sac plus minimaliste. En triant le plus possible mes affaires, j’ai réussi à faire en sorte qu’elle soit mini, ma liste.
Les avantages d’avoir peu
Moins on possède, plus on a l’esprit libre. Quand tu n’as rien, tu ne te poses pas 36000 questions. Les décisions sont prises rapidement car tu t’habilles toujours de la même manière et basta.
Aussi, ne rien avoir apporte de la liberté de mouvement. Quand il faut se déplacer, logistiquement il n’y pas de problème. Il suffit de mettre ton sac sur ton dos et tu es prêt à partir n’importe où.
Dernière chose, posséder peu signifie que tu n’as rien à perdre. À partir du moment où tu as ton téléphone portable et ton passeport dans les poches, tout le reste est remplaçable. C’est un super sentiment, surtout en voyage.
Anecdote
En 2015, je réalise mon premier voyage itinérant en compagnie de mes amis Rémi, Thomas et Guillaume. Nous partons 1 mois pour un tour d’Europe via Interrail.
Dans une auberge de jeunesse, nous faisons connaissance avec Luc, un autre français plus âgé et plus expérimenté que nous niveau voyage. Il nous explique qu’il lui arrive de passer des nuits dehors dans des parcs en ville. C’est gratuit et plaisant de dormir dehors de temps en temps.
Evidemment, on lui demande s’il n’a pas peur de se faire voler des effets personnels et comment il se sent. Sa réponse fut directe et efficace : « T’as peur de quoi ? Les clodos ? Tu sais les clodos ils sont comme toi, la nuit ils dorment. Du moment que tu gardes ton passeport avec toi, le reste on s’en fout. »
Les extras
Avec du recul, je pense que le strict nécessaire pour vivre simplement tient dans un sac de 30L. J’ai tout de même 2 « contraintes » quant au matériel que j’emporte pour mon voyage. Avoir peu c’est une chose, mais il faut quand même de l’espace pour les objets et le matériel qui nous font plaisir.
#1 – Le blog
Je souhaite pouvoir continuer à faire vivre ce blog. Lancé au mois de janvier 2023, nonobetems.com me sert à raconter ma vie. Le but est de partager mon expérience et de produire un support pour mes souvenirs.
Malheureusement, gérer uniquement avec mon smartphone serait impossible, c’est pourquoi j’ai emmené mon Macbook, son chargeur et 2 disques durs. Le poids et le volume sont non-négligeables.
Même si l’ordinateur prend clairement de la place, je ne regrette pas de l’avoir emmené. Au final, je prends énormément de plaisir à écrire au fil des semaines. Je suis content de tous mes petits articles et je n’aurais pas pu faire autrement. C’est une victoire ✅
#2 – Le sport
Avoir mon équipement de course à pied était évidemment un critère non-négociable. Je voulais pouvoir courir sur route et faire du trail. Cela veut dire avoir un sac à dos/gilet de trail et 2 paires de chaussures différentes. Pour optimiser et faire double usage, j’ai fait le choix d’utiliser les chaussures de route ainsi que le sac à dos au quotidien pour me balader. Ça m’évite d’avoir à prendre une paire de chaussure et un sac à dos en plus.
Le problème, c’est que quand on court, on transpire. Ainsi, les chaussures et le sac à dos se retrouvent humides et nauséabonds si on ne les lave pas. En ajoutant le paramètre du climat chaud et humide de l’Asie, pire combo. C’est pourquoi j’ai très peu utilisé mes baskets de route et mon sac pour l’entraînement. Au final, je courais avec les chaussures de trail en permanence. Pour l’hydratation, je me contentais de prendre une flasque ou bouteille d’eau à la main. Ça fonctionne et on s’habitue au fait de porter une bouteille, même 1,5L pendant 2h.
Évidemment, ce n’est pas optimal mais on ne peut pas tout avoir non plus. Si c’était à refaire, je ne prendrais qu’une paire de chaussures de trail pour tout le sport et une paire de baskets légères en tissu pour la ville (type Vans ou Converse).
#3 – Au cas où
Dans le groupe des « on ne sait jamais », j’étais parti avec un assemblage de médicaments en tout genres prescrits par mon médecin traitant. Je ne suis vraiment pas un adepte des médicaments mais il vaut mieux être prévoyant, surtout que je ne savais pas à quoi m’attendre en Asie. J’étais prêt en cas de maux de tête, maux d’estomac et j’avais même des antibiotiques.
Pour l’Asie, j’étais aussi parti avec un masque de plongée histoire de pouvoir profiter de la vie marine à tous moments sans avoir à galérer à trouver un masque.
Jongler avec la météo
En Asie du Sud-Est , la météo était plutôt du genre gros soleil et 30 degrés tout le temps. J’étais parti avec des vêtements légers et seulement un pull à capuche. J’avais un seul pantalon de randonnée et je n’avais même pas emmené de jeans.
Quand mes amis sont venus de France en Indonésie, ils m’ont gentiment apporté quelques affaires supplémentaires. Ainsi, j’ai pu récupérer des vêtements plus chauds pour la Nouvelle-Zélande comme un jeans et une doudoune. En échange, ils sont repartis avec les médicaments inutilisés, le masque de plongée et les vêtements d’été.
Achats en cours de route
Comme je visualise chaque objet comme du volume dans mon sac, je ne peux pas me permettre d’acheter n’importe quoi.
Avec le temps et les changements de climat, j’ai tout de même du me résoudre à faire quelques achats mais uniquement dans 2 cas précis :
1- pour remplacer un objet perdu
En Asie du Sud-Est, les nombreux déplacements et les soirées un peu trop arrosées m’ont fait égarer un certain nombre de choses. Comme chaque objet de mon sac remplit une fonction, j’ai du trouver des remplaçants :
2- par nécessité
L’autre raison qui m’a amené à faire des achats, c’est simplement le besoin. Je veille à repousser l’échéance au maximum et je n’achète pas plus que le nécessaire. En Nouvelle-Zélande, j’ai renouvelé mes sous-vêtements. Pour le travail au chantier, j’ai du m’acheter un pull, 2 t-shirts, 2 chemises et un bonnet.
En revanche, j’hésite moins quand j’ai besoin de matériel pour la course à pied. Pour le marathon de Wellington, j’ai souhaité mettre toutes les chances de mon côté et j’ai fait fumer la carte de crédit sur une paire de baskets à plaque carbone. En vue des courses de trail et pour renouveler mes baskets usées à la mort, j’ai récemment acheté une paire de chaussures neuves. Pour le plaisir, j’ai acheté un kit de peinture, le plus petit possible. Non, ces objets ne sont pas nécessaires du tout mais je considère que la passion ne doit être régie que par une seule règle : le plaisir.
À part la passion, je fais très attention à mes achats car ce que je possède, je vais forcément devoir le porter et le ramener.
Anecdote
J’ai tellement peu de vêtements présentables que j’ai du aller m’acheter un jeans neuf en urgence ce Vendredi 4 Août 2023 en vue de mon nouvel emploi le Lundi 7 !
Il y avait une offre spéciale : 1 pantalon pour 60 NZD (35€) ou 100 NZD les 2. Mais comme je n’ai besoin que d’un pantalon et que je ne veux pas avoir en m’en trimballer deux dans tous les cas, j’ai décliné l’offre. Pure nécessité.
Bilan
Pour conclure, voici le contenu actuel de mon sac en prenant en compte ce dont je me suis débarrassé et ce que j’ai acquis en cours de route.
Organisation du sac
Tête-cou-mains
Haut du corps
Bas du corps
Chaussures
Hygiène et santé
Electronique
Autres
Si tu as des questions ou des remarques, n’hésite pas à laisser un commentaire !