VIVRE COMME UN RETRAITÉ
avant 30 ans
1 : Quand on est jeune, on n’a pas d’argent. 2 : Quand on est actif, on n’a pas le temps. 3 : Quand on est vieux, on n’a plus la forme. Partant de ce postulat, j’ai fait le choix de quitter mon emploi pour vivre des expériences et passer tout mon temps à profiter de mes passions, jusqu’à épuisement de mon budget.
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Cinq semaines de congés par an mais des projets pleins la tête. Trop de fois dans ma vie, j’ai rencontré des gens qui avaient prévus leurs vacances pour les 3 années à venir. Je ne voulais pas de ça. Je voulais pouvoir enchainer les expériences et les aventures sans avoir à attendre les prochaines vacances, alors j’ai quitté mon emploi.
Réflexion
A l’aube de la trentaine, les modes de vie de chacun varient de plus en plus. Au fur et à mesure que nous vieillissons, nos vies prennent des trajectoires de plus en plus éloignées. La plupart des petits français que je côtoie ont eu une enfance et une adolescence similaire à la mienne : école primaire, collège puis lycée pour enchaîner avec l’université. Une fois diplômé, il faut faire des choix. Avec des journées de seulement 24h, on ne peut pas s’investir à fond dans tout. Famille, carrière, passions, il peut être difficile de choisir quand « tout est possible ». Problème de riche.
Personnellement, j’ai mis du temps à me décider mais j’ai fait mon choix. Pendant mes études et en commençant à travailler, la carrière professionnelle était ce qui me faisait le plus rêver. Je voulais m’impliquer dans mon travail. Finalement, après seulement 3 ans d’activité, j’ai commencé à me dire que certains emplois pouvaient être dénués de sens. J’ai pris le temps de réfléchir et j’ai trouvé ce qui m’animait le plus : mes passions.
Avant de fêter mes 30 ans en 2025, je veux me concentrer sur mes passions. Par expérience, ce sont mes passions qui m’ont apporté le plus de satisfaction et d’épanouissement dans ma vie. Ainsi, comme énormément d’autres jeunes de mon âge en ce moment, j’ai décidé de quitter mon emploi. Je ne pense pas regretter cette décision sur le long terme. Les 2 choses sur lesquelles je veux me concentrer sont le sport et le voyage.
L’intérêt de voyager
Peu de temps après avoir démissionné, pour me rassurer et collecter des avis, j’ai posé 2 questions à mes contacts sur Linkedin :
Si l’argent n’était pas un problème, que feriez-vous ? 55% ont répondu qu’ils voyageraient alors 34% s’adonneraient à leur passions.
La question suivante était : Pourquoi voyagez-vous ? La majorité le fait pour découvrir de nouvelles régions du monde.
Bon, on dirait bien que je ne suis pas différent des autres. Ma réponse à moi est plutôt simple : je voyage pour connaître le monde qui m’entoure. Plus je découvre de choses tôt dans ma vie, plus j’ai de temps pour me focaliser sur ce qui me plait le plus.
Les priorités dans la vie
Depuis mes premiers voyages, je suis convaincu que voyager et vivre des expériences qui sortent de l’ordinaire sont des bons moyens d’ouvrir notre esprit.
Anecdote
Je me souviens d’un professeur d’université quand j’étais en première année d’étude. Il nous disait : « Vous êtes là à seulement une heure de Paris, ne restez pas ici ! Il y a tellement de bonnes choses à faire et à voir. Barrez-vous ! »
Un autre nous avait raconté l‘histoire des gros cailloux de la vie. Une histoire peine de sagesse qui rappelle de bien définir ses priorités dans la vie.
Avec du recul, mes gros cailloux du moment à moi, ce sont mes passions.
En voyageant, on découvre des pays différents, des communautés différentes et des modes de vie différents. La prise de conscience de la variété de notre monde permet de se remettre en question.
Je voyage pour élargir ma connaissance de la vie sur Terre. Chaque voyage n’est pas aussi bien qu’il peut paraître sur Instagram, mais j’en tire toujours un apprentissage. Typiquement, mon séjour en Inde m’a laissé un souvenir mitigé : partagé entre le bonheur d’avoir rencontré des familles chaleureuses et le choc de la pauvreté extrême.
Apprécier ce qu’on a
Au fil des voyages, j’apprends à apprécier de plus en plus ma condition et ce que j’ai. Je me satisfait de moins, je relativise plus facilement. Évidemment, je suis toujours râleur, ça fait partie de mon ADN de français. Cependant, j’ai le sentiment que chaque découverte est un pas de plus vers la Sagesse.
La première chose qui influence le mode de vie d’une communauté selon moi, c’est l’environnement naturel dans lequel elle évolue. La France a la chance de posséder une variété naturelle exceptionnelle entre les régions. Même si on a le sentiment de vivre dans un pays privilégié en étant français, la vraie prise de conscience n’a lieu selon moi que quand on sort du pays.
Chaque région a sa particularité et je pense que c’est ce qui fait de la France un pays exceptionnel. Ajoutez à cela un climat tempéré et une économie dynamique et on obtient un pays où il fait bon vivre, peu importe le prix de l’essence à la pompe ou l’âge de la retraite.
La peur des regrets
Je me suis dit que pour 2023-2024, je voulais me focaliser sur le sport. Pourtant, je ne suis pas sportif professionnel et je ne le serai probablement jamais. La raison qui me pousse à m’investir dans la course à pied, c’est la peur d’avoir des regrets.
Après 10 ans de pratique de la course à pied, j’ai atteint un niveau honorable. Je me classe toujours dans le top 2% des courses auxquelles je participe. Ça me rend fier. Il y a quelques années, quand on me demandait si je faisais de la course à pied je répondais : « oui mais pour le plaisir, je ne suis pas dans un club ». Ce matin on m’a demandé si je courais des marathons et j’ai dit « oui » sans hésiter ou me justifier.
Anecdote
Il y a 3 ans, j’ai songé à arrêter totalement la course à pied. Je me suis dit que je ne serais jamais professionnel alors à quoi bon continuer. Je serai toujours un coureur parmi tant d’autres. C’est ce raisonnement qui m’a fait arrêter le basket quand j’étais plus jeune.
Entre février et mai 2020, je ne me suis plus entraîné du tout pendant 4 mois. Avec du recul, j’ai regretté avoir arrêté si longtemps. J’ai simplement perdu du temps sur ma progression. Néanmoins, cette longue pose a nourrie mon envie et a crée un déséquilibre dans ma vie . À la reprise en juin 2020, j’étais motivé comme jamais. La preuve en est : 6 mois plus tard je battais mon record au 10km. Sur un simple entraînement rapide, je passais enfin sous la barre des 35 minutes.
Avec le temps, j’ai appris qu’il n’était jamais trop tard pour se mettre à fond dans quelque chose. Je considère qu’on peut être compétitif en sport entre 20 et 40 ans. Ça me laisse de la marge. J’ai encore plus de 10 ans de sport compétitif à vivre.
Les ultra-trailers Mathieu Blanchard et Alexandre Boucheix aka. Casquette Verte prouvent qu’il n’est jamais trop tard pour commencer la course à pied. Il faut simplement être convaincu que c’est possible et ne pas ménager ses efforts.
Bilan
Au moment où j’écris ces lignes, cela fait un peu plus de 8 mois que j’ai quitté mon travail. Quand je fais le bilan, je ne regrette pas une seule seconde. Ok, ça m’a coûté plus de 10 000€ d’économies, mais j’ai vécu tellement de choses qui n’ont pas de prix.
Du temps en famille, du temps avec mes amis, des vacances au soleil, le GR20 en Corse, un stage de course à pied au Kenya, mon nouveau record sur marathon en 2h32 à Valencia, des résultats encourageants en trail, la découverte de l’Asie du Sud Est, et ce n’est pas terminé. Même la création de ce blog est une réussite pour moi. Comme toujours, rien n’est parfait, je me retrouve régulièrement à me demander ce que je fous là et à quoi tout ça me mène. Mais dans l’ensemble, c’est très positif. Prochaine étape : la Nouvelle-Zélande où j’ai l’intention de retravailler tout en m’entrainant (et pas l’inverse !).
Pour conclure sur ce petit instant réflexion, voici une citation reprise par Panayotis Pascot : « Je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais. »
Si tu as des questions ou des remarques, n’hésite pas à laisser un commentaire !
Tu as raison de profiter de tes passions tant que tu peux.
La vie passe tellement vite.
Tu as dejà un beau parcours, je te souhaite de continuer.
A bientôt peut être quand tu seras de retour en France.
Tu as tout à fait raison! Ça vaut le coup de faire ce que tu fais. Ma fille a tout laissé tomber et est partie faire le tour du monde en 1 an. Elle avait 29 ans. A l’èpoque elle a créé un blog et on a pu la suivre.
Elle est à nouveau partie 9 mois quand elle a eu 40 ans. Aujourd’hui elle en a 44 et ne regrette absolument pas.
Profite et vis tes passions!
Il sera toujours temps de te réinsérer dans le monde du travail.
Quel bonheur de te lire! Pour nous qui n’avons pas fait les mêmes choix, le blog qui nous permet de te suivre nous associe un petit peu à ton aventure et nous voyageons ainsi avec toi !
Bravo Arnaud.
Profite maintenant du temps de la jeunesse. Decouvre de nous pays, de nouveaux horizons, de nouvelles cultures cela te permettra non seulement de connaitre les autres mais aussi de te découvrir toi-même.