AMAZEAN TRAIL BY UTMB 2023
BETONG 50
Les compétitions d’endurance mettent à rude épreuve le corps et l’esprit. Pour me tester et découvrir le monde du trail plus en profondeur, j’ai pris part à l’AMAZEAN TRAIL by UTMB en Thaïlande sur le format BETONG 50. Fort en apprentissage, voici le récit de ma course.
Temps de lecture estimé : 9 minutes
Dans l’article sur le marathon de Valence puis dans celui sur l’importance de la préparation mentale dans le sport, j’évoquais les sensations et le plaisir ressenti lors d’une compétition d’endurance. Lors de cet évènement BETONG 50, j’ai fait le grand écart émotionnel en l’espace de 5 minutes.
Dans le but de mettre mon corps et mon esprit à l’épreuve une nouvelle fois, j’ai décidé de m’orienter vers le trail et plus particulièrement l’ultra. L’objectif à moyen terme, l’Ultra Trail du Mont Blanc en Septembre 2024.
UTMB WORLD
Le label UTMB propose 8 formats de courses allant de 20 à 170km. Dans mon cas, je vise le 170km : le main event.
Les conditions de participation à cet événement de renom sont de plus en plus pénibles au fil des années. A la manière des compétitions du label IRONMAN pour le triathlon, le budget et le temps à allouer pour réaliser un tel projet s’allongent.
Conditions d’inscription
Dans le cas de l’UTMB (format 170km), victime de son succès malgré tout, le dossard se récupère via un tirage au sort pour les amateurs. Pour être éligible au tirage au sort, il faut participer à des courses préparatoires dans le but de cumuler des points et des badges à la manière d’un dresseur Pokémon. Actuellement, UTMB compte 35 événements labellisés à travers le monde permettant de cumuler ces précieux points : les « Running Stones ». Dans mon cas, j’ai besoin d’un « Running Stone » ainsi que de l’UTMB index 100KM au minimum pour pouvoir m’inscrire au tirage au sort. Plus on possède de « Running stones », plus on a de chance d’être tiré au sort.
UTMB Index
Pour obtenir l’UTMB index, il suffit de participer à une des 4000 courses dans le monde reconnues par UTMB. Pour l’index 50km, il faut faire un trail de 50km, pour l’index 100 il faut faire un 100Km et ainsi de suite. Ce système a du sens : pour pouvoir s’aligner sur une course mythique autour du Mont-Blanc, il faut déjà avoir fait une course similaire auparavant.
Running Stones
Pour les « Running Stones », ça se complique. On ne parle plus de 4000 courses mais seulement de 35 événements appelés « WORLD SERIES» répartis inégalement à travers le monde. On en trouve :
Autant dire qu’il est plus facile de se qualifier quand on habite en Europe que quand on voyage en Asie/Océanie.
Pour plus d’informations, je vous mets le lien vers le site officiel de l’UTMB.
La quête pour l’UTMB
Début 2023, j’ai décidé de me mettre en quête du précieux dossard. Mon voyage en Asie du Sud-Est puis en Nouvelle-Zélande étant tout de même ma priorité cette année, j’ai cherché des courses dans ces régions du monde. La Thaïlande compte 2 événements labellisés. Dans un premier temps, j’ai choisi de surfer sur ma bonne forme actuelle pour participer à une course de 50km et ainsi collecter 2 Running Stones : l’Amazean Trail.
Pour ce genre de course, je n’ai pas envie de m’infliger une lourde préparation comme j’ai pu le faire en allant au Kenya. Ce genre de grosse prépa nécessite un cadre pour pouvoir gérer les séances, le repos, l’alimentation. C’est quasi impossible à faire en changeant d’auberge de jeunesse tous les 5 jours, dans des lieux inconnus. De plus, la charge mentale est assez lourde et j’ai envie d’une pause entre 2 préparations.
Cependant, j’ai fait le choix de continuer à m’entraîner mais de manière réduite, pour conserver un niveau de forme qui me permet de participer à des courses si l’envie me prend. Pour donner une idée, j’ai conservé 5h de sport par semaine alors que je m’entraînais 10h par semaine pour Valencia. D’après mes résultats récents, je me pense capable de compléter une course de 50km, quelque soit l’environnement et le niveau de technicité. L’avantage quand on ne recherche pas forcément la performance, c’est que la possibilité de marcher sur de longues distances et envisageable, contrairement à Country to Capital où je tenais à courir absolument. Dans le cas présent, cette course semble se dérouler dans la jungle, avec un terrain peu praticable. L’an passé, la course s’est gagnée 8h45. C’est du 8km par heure, je trouve ça plutôt lent pour une victoire.
Betong 50 : conditions de course
Cet événement se déroule à la frontière entre la Thaïlande et la Malaisie. En plus du défi sportif offert, il s’agit d’une belle opportunité de voyage et de découverte d’un endroit peu (pas) touristique.
J’aborde l’événement avec une bonne condition physique générale mais aucun travail spécifique. Je me suis entraîné sur le plat et sur route goudronnée alors que la course est vallonnée dans la nature. Le climat chaud et humide peut me causer de sérieux problèmes. Je suis en Thaïlande depuis 3 semaines donc mon corps est acclimaté mais courir sous 30 degrés et 100% d’humidité n’est jamais chose aisée.
A noter que, grâce à mon résultat sur Country to Capital, je possède le 10eme index UTMB de cette course qui compte 555 participants. Je suis donc censé être « le 10ème meilleur ». Information importante pour me situer et jauger mes allures par rapport aux autres.
Stratégie
Ne sachant pas comment mon corps va répondre à la chaleur et au dénivelé, je vais partir sur une allure très confortable et ne jamais pousser trop l’intensité dans les 40 premiers kilomètres. Dans l’idéal, mon plan est d’accélérer sur la fin de course annoncée plus roulante et ainsi rattraper toutes les âmes en peine.
Par expérience, sur route et encore plus en trail, les gens ont tendance à partir trop vite et peiner sur la fin. Je veux être le dernier à péter !
Pour mettre toutes les chances de mon côté, je pris soin d’étudier le parcours pour ne pas me faire surprendre. Dans une note, j’ai relevé la position de chaque ravitaillement ainsi que la distance et le dénivelé qui les séparent. Après une très rapide estimation pour chaque tronçon basée sur mon expérience, je table sur une durée de course de 9h avec 30 minutes supplémentaires pour les ravitaillements et moments de faiblesse.
Nutrition
En partant de France, j’ai emmené mes restes de nourriture de course en vue de ce trail. J’ai ainsi 1 purée de lentille offerte par Julien (qui m’a fait découvrir le trail en 2018), 2 gels Maurten, 4 gels Isostar, 6 pâtes de fruit. Je ne savais pas ce que j’allais trouver sur place alors j’ai voulu assurer un minimum.
Finalement, j’ai trouvé des blocs de 80g de sticky rice/patate douce/noix de Coco et des barres de céréales sur l’évènement. J’aime être autonome en nourriture, ça me rassure de savoir que j’ai des ressources avec moi plutôt que de devoir attendre les ravitaillements. C’est peut-être stupide de tout porter mais ça me libère l’esprit.
Inspiré par les podcasts de Mathieu Blanchard écoutés en boucle dans les transports en commun cette semaine, je prévois de passer le moins de temps possible dans les ravitos pour rester concentré dans mon effort et gagner quelques places à chaque fois.
Récit de course
Sur la ligne de départ, je fais la connaissance de John, un Suisse en voyage lui aussi. Nous partons ensemble, autour de la 40eme position, pour les 5 premiers kilomètres sur la route. Ça fait plaisir car je pensais être l’un des seuls francophones de la course. Au bout de 5km, la tracé bifurque dans la nature et les choses sérieuses commencent.
Dès les premières côtes, je suis content de voir que je monte à bonne allure et que je reprends systématiquement des gens. Je n’utilise pas de bâtons (parce que c’est encombrant en voyage et qu’il faut les mettre en soute dans l’avion), alors j’utilise la technique du powerhike en montant penché vers l’avant avec les mains sur les cuisses.
D’ailleurs, vu l’étroitesse des chemins dans les portions les plus raides et la densité d’arbres, je ne crois pas qu’utiliser des bâtons aujourd’hui soit la meilleure solution. Il est possible de s’aider de ses mains en attrapant les arbres et les cordes, aussi bien dans les montées que dans les descentes.
En arrivant au premier ravitaillement, je me dépêche de remplir la seule flasque que j’ai vidée sur les 9,4 premiers kilomètres, passer aux toilettes et repartir. Il est 7h20 du matin et il ne fait pas encore très chaud. Spoiler alert : ça ne va pas durer. Au passage, mon estimation de temps de 1h30 est assez juste.
En contrôle
Le second tronçon est composé d’une grosse montée et d’une grosse descente. Je trouve que les côtes sont raides mais linéaires et je les monte sans trop de difficulté. A 8h30, je reprends tellement de gens que je me fais la réflexion d’être parti un peu vite. Je suis au kilomètre 15 et il reste grosso modo un marathon.
La descente est chaotique car boueuse et tout aussi raide. Je vais d’arbre en arbre pour ne pas me casser la margoulette. C’est comique car tout le monde est en difficulté, en fil indienne. Si nous étions en randonnée, je serais prudent, mais comme nous faisons la course, je descends assez vite. Par chance, je ne tombe que 2-3 fois mais il s’agit d’un rebond sur les fesses pour repartir directement.
Vu la raideur des pentes, je pense TRÈS FORT à Guillaume avec qui j’ai fait le GR20 en Août dernier. J’ai très peu d’expérience de randonnée technique et sans ce GR20, je serais beaucoup plus inquiet. Je n’ai pas d’entraînement spécifique du tout mais je trouve qu’avoir traversé la Corse dans des chemins escarpés est d’une grande aide à ce moment. Comme toujours, je me rassure en me disant que j’ai déjà vu pire.
J’arrive au 2ème ravitaillement au bout de 3h30 de course. Je croise tous les athlètes qui sortent du stand et ça me permet de me faire une idée sur ma position et sur les écarts. Après un passage express une nouvelle fois, je fais le point en regardant le lien Livetrail officiel. J’apparais en 32eme position à 25 minutes du top 10. Il reste plus de 30 kilomètres, je ne m’affole pas. Je suis toujours dans mes prévisions chronométriques.
Ne pas s’enflammer
Pour être certain de ne pas me cramer, je me force à temporiser en ne courant pas sur les sections plates malgré le terrain favorable. Il y a une dernière très grosse côte avant le 3ème ravitaillement.
Anecdote
Je rattrape rapidement un groupe de 6 sur la partie la plus raide. Devant moi, une Anglaise alignée sur le 100km. Je me mets derrière elle en attendant qu’elle me laisse passer. Étonnamment, elle ne se retourne pas alors que je suis littéralement sur ses talons. Depuis le début, tout le monde est très sympa et laisse directement passer les coureurs qui arrivent de derrière.
Après 4 minutes à lui coller aux basques pour bien l’ennuyer, elle ne bronche toujours pas, je me dis qu’il est temps que j’y aille. Je lui demande gentiment si elle veut bien me laisser passer et elle bégaie son meilleur « hein euh quoi, oui vas-y… ». Je me fais la réflexion : alors que TOUS les asiatiques sont hyper agréables, pourquoi il faut que la seule touriste que je croise agisse de cette manière ? Coïncidence ou non, elle m’a saoulé.
Après le 3ème ravitaillement au kilomètre 34, je commence à avoir très chaud : il est 11h45. Je sens la déshydratation arriver et je me force toujours à ne pas trop courir alors que le terrain est très favorable. Les petits chemins étroits ont laissé place à des routes en béton plates et larges, mais du coup exposées au soleil.
A l’attaque
Au 40eme, alors que j’avance doucement avec un groupe de 4 coureurs depuis plus de 30 minutes, nous nous faisons rattraper par la 2ème femme. Elle est au coude à coude avec la 3ème et nous dépasse en courant. Elle semble être dans une bataille mentale plus que physique avec son adversaire. Comme j’ai atteint la barrière des 40km que je m’étais fixée et que j’ai repris du poil de la bête, je lui emboîte le pas. Elle me motive à courir et je distance ainsi le groupe de gars qui continuent à marcher. Je suis très motivé à aller récupérer ce TOP 10 symbolique. Comme lors de mon marathon, je me parle : « Allez Nono, on va se les faire ». J’y crois dur comme fer.
Je fais un bilan physique : alors que je m’attendais à souffrir le martyr au niveau des cuisses, je n’ai AUCUNE DOULEUR. J’ai très très chaud mais je suis comme neuf musculairement. Le gros point noir c’est que je transporte seulement 1 L d’eau dans mes flasques mais que j’ai besoin de plus de 1,5 L dans ces conditions. Je rationne mon eau pour tenir jusqu’au ravitaillement mais je sais que je vais finir par le payer. Je bois par mini-gorgées toutes les 5 minutes. Au bout de 7h de course, je n’ai consommé que 3,5L d’eau.
En arrivant au 4ème et dernier checkpoint, j’ai largement distancé la 2ème femme qui s’est mise à marcher une fois avoir mis son adversaire loin derrière. Pour la première fois, je prends une pause plus longue pour boire de l’eau fraîche et du Coca-Cola. Il est 13h30 et le soleil cogne très très fort.
Pas une minute à perdre
Via le lien livetracker, je vois que je suis toujours classé 25ème à 12km de l’arrivée. Les 10 premiers apparaissent comme déjà presque tous arrivés. Ça me semble très bizarre d’avoir pris un trou si grand mais je fais confiance au tracker. Mon objectif de Top 10 s’envole et je décide alors de viser sous les 9h. Je cours quasiment sans m’arrêter du 45ème au 53ème kilomètre en compagnie d’un Thaïlandais hyper sympa que je viens de rattraper.
Ensemble, nous nous motivons pour aller chercher ce chrono ! Je me suis bien réhydraté et je suis convaincu à 90% que nous allons réussir. Je fais les comptes dans ma tête au fur et à mesure que nous progressons : à 5km de l’arrivée, j’ai 40 minutes devant moi soit 8 minutes par kilomètre. C’est plus qu’assez et je pense accélérer proche de l’arrivée. Je me sens en forme.
La descente aux enfers
Dès que nous apercevons la ville de Betong, je ressens un énorme coup de chaud. Il n’y a plus d’ombre du tout et nous avançons sur le bord de la route. Pour la première fois de l’après-midi, j’ai suffisamment d’eau dans mes flasques mais elle est devenue chaude. L’air est chaud également, je n’arrive plus à me rafraîchir. Je me mets à marcher alors que mon ami Thaïlandais part en courant. En l’espace de 5 minutes, je suis passé d’une foulée aérienne à l’agonie.
J’ai l’impression de faire du sur-place. Les habitants de Betong m’encouragent et je peine à sourire. Mon stade de déshydratation est avancé. J’ai bu seulement 5L d’eau depuis le départ et mon dernier passage aux toilettes remonte à 5h. Je n’ai pas mangé depuis le 3ème checkpoint car j’ai eu peur d’avoir mal à l’estomac. En ville, une dame vient m’offrir une bouteille d’eau froide que je refuse car je ne veux pas d’aide extérieur à la course. Terrible erreur que je regrette 3 minutes plus tard. Une seconde dame me propose une bouteille mais cette fois à température ambiante que je refuse encore car l’eau chaude me dégoûte à ce stade.
Je vois mon objectif de 9h s’éloigner. Je suis tellement déphasé que je veux juste passer le ligne et m’allonger. J’ai besoin de fraîcheur et la seule solution est d’en terminer. Pour la première fois de la course, j’ai perdu le contrôle. Au lieu de courir à 6’30min/km comme je le voudrais, je marche à 11min/km.
Sursaut d’orgueil
A environ 700m de l’arrivée, je me fais reprendre par la 2ème femme que j’avais distancée 2 heures plus tôt. Une fois encore, elle court ! Je suis impressionné et incapable de la suivre. A 200m de l’arrivée, c’est un thaïlandais qui me double en courant lui aussi. Cette fois-ci, je sais exactement quelle distance il me reste à parcourir pour passer la ligne puisque je la vois et je ressens un électrochoc. J’ai soudainement un énorme regain d’énergie et je lui crie à voix haute en français : « MAIS JAMAIS DE LA VIE ! »
Je ne me suis pas bougé le cul pendant 9h pour perdre 2 places en l’espace de 5 minutes. Je pense à Zack Miller, l’américain réputé pour taper ses meilleurs sprints à l’arrivée des courses de 160km. Alors comme Zack et pour empêcher ce mec de me coiffer au poteau, je lâche mon meilleur sprint. Instantanément, je ressens une crampe dans chaque mollet. Je n’en ai littéralement plus rien à cirer. Alors que je marche depuis 30 minutes comme un zombie, je me retrouve à sprinter pour ma vie. En le doublant, je lui lâche un « Sorry mate, I can’t let you do that ». Je passe finalement la ligne en 9h05’38.
La surprise du chef
En arrivant, j’apprends que je suis classé 14ème. Première réaction : « HEIN ?! »
Alors que je pensais être 25ème, je me retrouve subitement à la 14ème position. Bug du live ou bug de mon cerveau, les 10 premiers n’étaient certainement pas arrivés quand j’ai regardé il y a 1h30. En regardant le classement, je vois que mon ami Thaïlandais qui m’a distancé à l’entrée de Betong a terminé 11ème en 8h54, que la 12ème place revient à l’Américaine qui m’a repris à 700m de la fin et que la 13ème est attribuée à la personne qui m’a fait sprinter jusqu’à l’arche. Il était parti 10 secondes après moi sur la ligne de départ. Le 10ème est finalement arrivé 20 minutes devant moi, assez difficile à atteindre quand même, soyons honnêtes.
Je réalise alors que j’étais 11ème au kilomètre 53 et que je me retrouve 14ème au kilomètre 57. Mon ami Thaïlandais a réussi à me mettre 11 minutes en seulement 4 kilomètres. Je suis à la fois si près et si loin de mon objectif de Top 10.
Bilan
Le bilan général est positif : j’ai réussi à terminer cette course sans préparation spécifique dans des conditions rares pour moi. Chaleur, humidité, technicité de la première partie de course, dénivelé et durée de l’effort, cela fait beaucoup de variables qui peuvent influencer le résultat. 9h05, c’est mieux que le plan de course que j’avais établi qui faisait 9h30.
Évidemment, comme tout compétiteur, je suis déçu de ne pas avoir atteint le top 10 et d’avoir subit la fin de course. Déçu d’échouer à 5 minutes des 9h également. Ok, on peut dire que je chipote mais il faut être exigeant !
Mes possibilités d’amélioration semblent assez claires : pas la peine de partir doucement et de s’économiser sur les sections plates, je n’ai pas eu mal aux jambes pendant la course. J’aurais pu éviter la déshydratation en prenant des gourdes plus grandes et en me rafraîchissant aux ravitaillements. Ensuite, j’aurais du m’alimenter plus pendant la course. Je savais que j’étais en déficit mais j’ai tenté le coup. Je n’avais testé aucun protocole à l’entrainement, j’ai préféré ne pas prendre le risque d’être malade. En tout et pour tout, durant ces 9h d’effort j’ai consommé :
J’aurais pu multiplier par 2 toutes ces quantités et ça n’aurait même pas été trop. D’après Garmin, nous avons perdu jusqu’à 11L d’eau pendant la course. Pas besoin d’aller chercher très loin si j’ai l’air sec sur les images, c’est parce que j’ai du perdre 4-5kg.
La suite
J’ai pris ÉNORMÉMENT de plaisir pendant cette course. Dans les montées, j’étais comme un enfant dans un bac à sable. Ce n’est pas la première fois que je me rends compte que j’aime le dénivelé, j’avais déjà ressenti cette sensation à vélo en montagne et en ski de randonnée. J’aime le fait d’être dans une bulle, concentré sur l’effort physique.
Malgré les difficultés, mes bons résultats sur Country to Capital et maintenant Betong 50 me confortent dans le fait que je peux être compétitif dans ce sport en m’entrainant. Je vais donc profiter de mon voyage en Asie du Sud-Est jusqu’à juillet 2023 et continuer à m’entraîner. Après ça, je pense aller en Nouvelle-Zelande pour me lancer dans une préparation spécifique 100km pour le mois d’Octobre. En fonction du résultat, je me pencherais sur le 160km.
Le trail est-il le sport le plus stylé de l’univers comme le prône Les Genoux dans le Gif ? A vous d’essayer pour me dire.
Une vidéo de 10 minutes filmée pendant la course est disponible sur mon compte Instagram.
Si tu as des questions ou des remarques, n’hésite pas à laisser un commentaire !